Charles Malherbe

Charles Malherbe

Né en 1969

Les sculptures de Charles Malherbe sont des récifs isolés sur lesquels se serait aggloméré une sorte de patchwork architectural, refuges improbables marqués par le temps qui passe et les multiples remaniements des communautés qui les habitent. D’autres sont telles des stations d’observation, reliques de civilisations récemment collapsées. Un peu comme si on avait demandé au cinéaste Miyasaki de tourner le prochain épisode de Mad-Max.
Elles sont la base d’un récit ouvert dont les briques seraient la densité démographique, l’effondrement, la résilience, le choix et l’acheminement des sources d’énergie …
Sa technique s’apparente plutôt à un travail photographique qui s’attarde sur le détail, la miniaturisation étant moins une performance qu’un subterfuge. Il utilise des matières multiples (pierre, bois, métal, tôle, carton, plastique) en vue d’un rendu le plus réaliste possible.

Charles Malherbe puise son inspiration de diverses influences : Michael Wolf et les Becher pour la photo et l’architecture, Ian MC Que et Simon Stalenhag pour l’illustration, et Hiroyuki Hamada pour la sculpture, entre autres.

Ses compositions se recouvrent parfois de graffes issus de son imagination ou empruntés à des artistes du mouvement Street Art qu’il admire et permettent d’ancrer ses œuvres dans l’histoire contemporaine. Nous citons entre autres Broken Fingaz, Saner, Neuzz, M. Chat, Miss. Tic, Beastman & Phibs, Muretz. Il s’agit là d’un véritable hommage.

Né en 1969 au Mans, Charles Malherbe fait ses études aux Beaux-Arts de Nantes, avant d’émigrer en 2001 dans le sud de la France.
Il se consacre, dans un premier temps, à la création de scénettes humoristiques dans des petites vitrines. Il évolue ensuite vers d’autres thèmes dont il puise l’inspiration dans l’archéologie et les récits ethnologiques. Dans une continuité naturelle, ses créations évoquent aujourd’hui une sorte d’anticipation future.